Qu’est-ce que le cash burn et comment le calculer ?

Le cash burn (comprendre : brûlage de trésorerie) est un concept de trésorerie essentiel pour les startups et les entreprises à forte croissance. En calculant le cash burn de l’entreprise, les décideurs peuvent ajuster leur modèle économique pour éviter une crise de liquidités ou identifier un seuil de rentabilité par exemple. Cela signifie que cet indicateur peut déterminer la viabilité au sein d’une entreprise à forte croissance, comme une startup, notamment grâce au calcul du runway financier.

Qu’est-ce que le cash burn ?

Le cash burn correspond au rythme auquel une entreprise en activité consomme ses liquidités disponibles (cash flow) pour couvrir ses coûts d’exploitation sans générer suffisamment de revenus pour compenser ces dépenses. Concrètement, il s’agit souvent d’un indicateur mensuel qui permet d’évaluer rapidement la santé financière d’un business en croissance.

On distingue deux formes de cash burn :

• le cash burn brut, qui regroupe la totalité des dépenses mensuelles.
• le cash burn net, qui prend en compte les revenus générés et se calcule en soustrayant ces revenus des dépenses totales.

Par exemple, si une startup dépense chaque mois 20 000 € mais génère 5 000 € de chiffre d’affaires, son cash burn brut est de 20 000 € tandis que son cash burn net est de 15 000 €. Suivre ces deux indicateurs est essentiel, car ils permettent aux dirigeants d’identifier rapidement les déséquilibres de trésorerie et d’anticiper les éventuelles difficultés financières.

Pourquoi mesurer le cash burn ?

Mesurer le cash burn est primordial car il permet aux entreprises de mieux gérer leurs liquidités. C’est très important car une gestion efficace des liquidités est déterminante pour éviter une insolvabilité soudaine, souvent fatale aux startups.

Pour les entreprises en croissance rapide, surveiller étroitement ce KPI est une obligation stratégique : elles dépensent généralement plus qu’elles ne gagnent durant leurs premières années d’activité, ce qui crée un risque élevé de tensions financières. Le cash burn devient ainsi un indicateur essentiel pour suivre précisément les flux de trésorerie, anticiper les besoins financiers futurs, et ajuster rapidement la stratégie en cas de déséquilibre.

De plus, c’est un indicateur de performance clé (KPI) particulièrement surveillé par les investisseurs, car il permet d’évaluer clairement la capacité d’un business à gérer ses liquidités, atteindre l’équilibre financier, et finalement devenir rentable à long terme. Un bon cash burn est donc capable d’attirer de nouveaux investissements, car les investisseurs sauront que leurs capitaux serviront au développement de l’entreprise et non aux dépenses courantes.

Comment calculer le cash burn ?

Le calcul du cash burn est relativement simple et rapide à effectuer, ce qui en fait un indicateur particulièrement utile pour les entreprises qui souhaitent surveiller leur santé financière sans devoir recourir à des analyses complexes ou chronophages :

Ce calcul permet d’avoir une vision directe et immédiate du rythme auquel l’entreprise épuise ses ressources financières. Pour réaliser précisément ce calcul, il est indispensable de disposer des données suivantes : le montant exact de la trésorerie au début de la période observée, le montant de la trésorerie restante à la fin de cette période d’activité, ainsi que le détail précis des revenus entrants (ventes, financements, etc.) et des dépenses opérationnelles courantes (salaires, loyers, frais de marketing, coûts de production, etc.).

Prenons un exemple concret : une startup démarre un mois avec 100 000 € en trésorerie et termine le mois avec 85 000 €. Son cash burn net est donc de 15 000 €, signifiant qu’à ce rythme, sans financement additionnel ou augmentation des revenus, elle épuisera rapidement ses réserves.

Quelles sont les bonnes pratiques pour réduire son cash burn ?

Réduire le cash burn nécessite des actions concrètes sur plusieurs axes. Les dépenses indispensables à l’activité de l’entreprise et directement liées à la génération de revenus doivent tout d’abord être clairement identifiées et protégées. Cela permet à l’entreprise de conserver sa capacité opérationnelle tout en supprimant ou en réduisant les coûts superflus ou non stratégiques.

De plus, une gestion rigoureuse des coûts passe souvent par la rationalisation des processus internes, l’automatisation des tâches répétitives ou chronophages, et la renégociation régulière des contrats avec les fournisseurs. Ces actions permettent de réaliser des économies substantielles à moyen et long terme.

Enfin, pour équilibrer le cash burn, il est essentiel d’augmenter les flux entrants en améliorant les performances commerciales. Cela peut inclure l’optimisation des ventes existantes, le lancement de nouvelles offres ou encore la sécurisation de financements complémentaires par le biais de levées de fonds ou de subventions. En combinant ces approches, une entreprise peut considérablement ralentir la consommation de ses liquidités et prolonger son runway financier.

Suivre le cash burn avec des outils adaptés

Pour assurer une gestion efficace du cash burn, il existe aujourd’hui divers outils technologiques qui facilitent le suivi précis et régulier de cet indicateur financier. Parmi les outils les plus populaires, on trouve des logiciels tels que Sage ou encore Kyriba, spécifiquement dédiés au suivi des flux de trésorerie. Ces logiciels offrent généralement des fonctionnalités avancées, comme la création automatisée de tableaux de bord financiers personnalisables et de rapports réguliers, détaillant précisément les entrées et sorties de trésorerie.

Grâce à ces fonctionnalités intégrées, les tableaux de bord deviennent un élément central dans le processus de gestion financière : ils permettent non seulement une visualisation claire et intuitive de la situation financière, mais aussi une analyse approfondie et régulière des données collectées.

Ainsi, les dirigeants peuvent identifier rapidement les tendances, anticiper les évolutions de trésorerie, et détecter les problèmes potentiels avant qu’ils ne prennent une ampleur préoccupante. Ensuite, ils assurent un suivi continu des performances financières, permettant ainsi aux décideurs d’ajuster leurs stratégies avant que les problèmes de ressources ne deviennent critiques.

Ce suivi en temps réel du cash burn est donc particulièrement important car il permet une réactivité accrue face aux imprévus financiers. En disposant d’informations actualisées en permanence, les dirigeants peuvent prendre des décisions rapides et éclairées, ajuster instantanément les budgets ou les dépenses, et ainsi éviter une crise de liquidités potentiellement dangereuse.

Conclusion

Le cash burn est un indicateur financier essentiel pour toute entreprise, particulièrement celles en forte croissance comme les startups. En mesurant régulièrement leur cash burn, les entreprises peuvent non seulement anticiper les besoins en liquidités mais également adopter des stratégies efficaces pour réduire les dépenses inutiles et optimiser les ressources financières.

Pour garantir une gestion de trésorerie saine et proactive, les décideurs se doivent d’utiliser des outils adaptés permettant un suivi précis, ce qui facilitera grandement la prise de décisions stratégiques et le maintien d’une santé financière optimale.