Défi majeur, le SEPA représente une formidable opportunité pour les entreprises françaises.
Dernière étape d’un processus de changement des instruments monétaires européens qui a débuté en 1999 avec l’euro, le SEPA (Single Euro Payment Area) concerne 32 pays, 460 millions d’habitants, 9000 banques et 25 millions d’entreprises. Il a pour objectif d’uniformiser les moyens de paiement (virements, prélèvements, cartes bancaires) dans les 32 pays concernés. Ainsi, un paiement pourra être fait dans les mêmes conditions dans son pays que dans un autre pays de l’espace européen.
Amorcée en 2008, la migration des moyens de paiement est progressive : les moyens de paiement nationaux vont coexister avec les moyens de paiement SEPA jusqu’en 2012, date à laquelle l’utilisation des instruments SEPA devrait être généralisée.
En parallèle, les 90 000 entreprises françaises disposant d’un logiciel de communication bancaire doivent opérer une 2ème migration : celle de leur protocole de communication bancaire. En effet, Orange Business Services arrêtera définitivement le réseau X25 sur lequel reposaient les protocoles actuels de communication bancaire (Etebac).
Sage, 1e éditeur de solutions de trésorerie en France et DIMO Software, son 1e intégrateur français se mobilisent donc pour le SEPA. Comme l’explique Jean Beaufort, Directeur du projet SEPA chez Sage « Toutes les entreprises, et donc tous nos clients sont concernés par le SEPA. C’est pourquoi Sage s’est impliqué très en amont sur les impacts que cette réglementation aura sur leur système d’information, et nous continuons à être mobilisés ».
Deux migrations à gérer en parallèle
« Il ne faut pas confondre migration EBICS et migration SEPA, explique Hélène Charlier, Responsable consulting Finance de DIMO Software : Pour la première, les entreprises doivent, avant le 30 septembre 2011, changer de protocole de communication bancaire c’est-à-dire le « tuyau » de communication d’une entreprise vers ses banques. Pour la migration SEPA, c’est notamment l’outil de trésorerie qui est impacté et doit être migré pour pouvoir produire des paiements dans les nouveaux formats SEPA. Dans les deux cas, c’est bien les entreprises qui sont touchées et qui doivent procéder aux migrations. Elles sont encore trop nombreuses à croire que ces changements concernent seulement les banques ! »
En plus de l’outil de trésorerie, c’est toute l’organisation de l’entreprise qui est impactée par le SEPA : mise à jour du système d’information, gestion des fournisseurs et salaires avec la transformation des RIB en BIC/IBAN.
Une formidable opportunité
Le SEPA représente aussi une formidable opportunité. En effet, le SEPA rend le paiement transfrontalier aussi simple et au même coût qu’un paiement national : un même format de fichier est reconnu par les 32 pays de la zone SEPA et les dates de valeur sont également harmonisées entre les pays, facilitant ainsi les échanges au niveau européen.
Les bénéfices attendus par l’utilisation du SEPA sont à la fois d’ordre fonctionnel et d’ordre économique avec une volonté de baisser les coûts des transactions bancaires au niveau européen.
Accompagnée par DIMO Software, la société PILOT CORPORATION OF EUROPE, n°2 mondial des solutions d’écriture, a souhaité anticiper sa migration SEPA pour « éviter un éventuel goulot d’étranglement à l’approche de l’échéance ». Mme Nadine Ximenes-Bessard, chef de projet SEPA nous explique « Nous ne souhaitions pas travailler dans l’urgence, aussi nous avons anticipé et contacté très tôt DIMO Software pour faire évoluer notre outil XRT vers la solution Sage FRP Treasury Universe 3. Aujourd’hui, nous sommes en production : nous pouvons désormais transmettre électroniquement les virements européens en un format unique (alors que nous les transmettions par fax auparavant) et les coordonnées bancaires harmonisées nous simplifient la vie au quotidien ».
Point sur les migrations SEPA : où en est-on ?
Aujourd’hui, nous sommes loin du compte : Selon les estimations de Sage, seulement 15 % des entreprises françaises du secteur privé ont migré vers le SEPA. Les entreprises de la sphère publique ont par contre fait preuve d’une meilleure compréhension du projet SEPA et elles sont ainsi 80 % à être prêtes pour le SEPA. Elles ont su inclure la migration SEPA dans leur projet de refonte et de modernisation globale de leurs systèmes d’information.
Par rapport, à l’Europe, la France fait partie des pays les plus à la traîne quant à la migration SEPA : Les pays du Nord de l’Europe, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg sont les plus en avance : Le prélèvement SEPA y est opérationnel depuis plus de 2 ans (depuis novembre 2010 pour la France). En Allemagne, un virement sur deux est fait au format SEPA.
« Plus de 12 000 entreprises clientes Sage ont déjà migré ou sont en cours de migration sur des versions de nos logiciels compatibles SEPA, EBICS et/ou Swift, ajoute Jean Beaufort, mais le délai pour ce projet est court et l’anticipation est la clé de la réussite ! »
« Dès novembre 2009, toutes les solutions Sage étaient compatibles SEPA et EBICS. De plus, nous avons créé un ensemble de services qui permettent à nos 1000 clients de gérer sereinement leurs migrations : passeport SEPA, convertisseur rib-bic/iban, convertisseur SEPA…Toutes nos équipes sont mobilisées pour que les migrations se déroulent dans les meilleures conditions mais, la route est encore longue. Aussi nous demandons à nos clients d’anticiper au maximum pour éviter un goulot d’étranglement à l’approche de l’échéance » explique Valérie Konarski, Responsable commerciale Finance chez DIMO Software. Les mois à venir s’annoncent très chargés…